L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 97 cas colligés au service des maladies respiratoires de janvier 2003 à décembre 2015.
La moyenne d’âge était de 45,6 ans, avec une prédominance masculine dans 61 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 94 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 11,6 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 90 % ; elle était minime (55 %) des cas, de moyenne abondance (41 %) des cas et de grande abondance (4 %) des cas. La dyspnée était retrouvée (67 %) des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 35 %, une image en grelot dans 32 % des cas, des images cavitaires dans 13 %, des opacités rondes dans 12 % des cas et des épaississements pleuraux dans 15 % des cas. La TDM thoracique faite chez 85 patients montrait une truffe aspergillaire dans 42 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 23 % des cas et une truffe aspergillaire dans 5 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 12 % des cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 68 % des cas. Soixante-cinq pour cent des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 22 % des cas.
L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fréquente des aspergilloses thoraciques dans notre pays vu l’endémicité de la tuberculose. Le traitement radical reste la chirurgie. Nous insistons sur l’intérêt de la prévention et la prise en charge précoce et adéquate de la tuberculose pulmonaire.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.